Dans un article précédent, je vous ai parlé d’une petite abeille très commune, mais qui passe généralement inaperçue, Heriades truncorum.
Cette année, elle est très abondante, et j’ai observé son prédateur attitré, Sapygina decemguttata, pour la première fois. Il s’agit d’une petite guêpe, noire, de 8 à 12 mm de long, au corps cylindrique et mince, portant des dessins clairs sur l’abdomen.
<< Cette petite guêpe est très discrète et ne vient qu’épisodiquement visiter ses hôtes. Surtout le matin et en début d’après midi. Son comportement est typique, elle s’approche en volant des trous d’envol des différents gîtes et se pose à proximité de l’un ou de l’autre. Ensuite elle approche en marchant de l’ouverture et plonge ses antennes à l’intérieur. Si le premier contact est bon alors elle pénètre à l’intérieur. Soit la propriétaire est là et alors la guêpe ressort aussitôt en vitesse pour se mettre à l’affût à reculons la tête tournée vers le nid convoité, soit le gîte est accueillant et alors elle ressort pour rentrer à reculons et pondre son œuf. Sa larve se comporte comme celles des abeilles coucou ; elle détruit l’œuf ou la larve en place et se nourrit des provisions amassées.>>
Placer des nichoirs à abeilles solitaires offre des sites de reproduction pour ces abeilles, mais également pour leurs prédateurs.
Source : Balades Naturalistes
Seraient-ce ces guêpes, les nouvelles venues qui inspectent tous les petits trous du nichoir puis s’y installent comme on s’installerait à sa fenêtre pour prendre l’air ? Aucun petit trou n’est obturé.