Hyménoptères 2020 / 2

Alors qu’il ne reste plus qu’une seule Osmie cornue qui nidifie, les Osmies rousses [1-3-5] ont “logiquement” pris le relais, puisqu’elles apparaissent après leurs cousines “cornues”. Depuis 2-3 ans, malgré une offre abondante en gîtes artificiels (bûches percées et tubes de bambous renouvelés tous les 2 ans), les observations d’Osmies rousses se faisaient rares. Mais en ce printemps de confinement, installé dans mon jardinet pour le télé-travail pendant plusieurs heures d’affilée, j’ai pu les redécouvrir.
Je les cherchais sur le “mauvais mur”, celui qui ressemble à un HLM pour abeilles solitaires, exposé Nord-Est, et donc plus brièvement chauffé par le soleil. C’est sur le mur opposé, orienté vers le Sud-Ouest, longuement exposé au soleil, que les Osmies rousses ont choisi de nidifier, dans divers gîtes artificiels :

  1. Une bûche percée en hêtre [1] : découpée en 2019 dans une branche qui était restée trop longtemps au sol, elle présentait des signes de pourriture et elle n’avait eu aucun succès; sa nouvelle exposition au soleil a changé la donne et (au moins) deux Osmies rousses l’ont adoptée;
  2. Un trou d’aération du chassis de la porte [3] : le diamètre d’à peine 4 mm me semblait bien trop petit a priori, mais l’Osmie parvient à y rentrer, au prix de nombreuses contorsions;
  3. Des tubes de bambou [5] : attachés à un cadre en bois non traité (sur lequel différentes guêpes viennent récolter des fibres), deux tube PVC garnis chacun de 8 tubes de bambous. Dans le tube PVC 1 (haut), placé en 2019, 3 tubes ont occupés par l’Osmie cornue, et un par l’Osmie rousse. Dans celui du bas (tube PVC 9), placé début mai, une Osmie rousse à commencer une nidification le 07 mai.

Des polistes [2 – 4] (Polistes dominulus, dit “le Gaulois”) s’activent aussi : raclage de fibres de bois et collecte de gouttelettes d’eau … pour confectionner de la pâte à papier, matériau de construction de leur nid. J’observe des Polistes depuis au moins 20008 et ils fondent des colonies chez moi depuis au moins 2017; en 2019 c’était même dans une poubelle.

Hyménoptères à tous les étages (clic bouton droit pour agrandir l’image)
Détail des tubes PVC 1 et 9 (clic bouton droit pour agrandir l’image)

Cette année encore, et comme d’autres abeilles solitaires avant elle (une Osmie cornue en 2012, une Mégachile du rosier en 2014, …), une Osmie rousse a choisi la mousse isolante du chassis de la fenêtre de mon bureau, pour y faire son nid. Les premiers jours (23 et 24 avril), elle s’est affairée à nettoyer les lieux, en expulsant inlassablement des matériaux entre ses mandibules, qui étaient largués lors d’un court vol, sur le toit vitré de la cuisine, juste en contre – bas du nid.

This page as PDF

Ce contenu a été publié dans Insectes, Mai, Abeilles solitaires, Hyménoptères, Un mini jardin Nature admise. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *