Archives par mot-clé : coléoptère

Génération spontanée ? … certes non

Lors d’une sortie en forêt (le 6 juin 2020) pour un inventaire entomologique, je trouve sur une tige séchée, un nid de polistes, abandonné, et a priori vide. Prélevé pour un futur usage didactique, il est placé dans un petit pot en plastique, et oublié sur une table en attendant son rangement dans la bonne boite de matériel.

Et le 12 juin, surprise … une dizaine de petits coléoptères bien vivants sont maintenant présents dans le récipient …

A priori, il pourrait s’agir de Byturus tomentosus, ou Ver de la Framboise, un petit coléoptère qui peut causer de gros dégâts dans les framboisiers, mais que l’on trouve aussi sur la ronce en forêt.

Selon la littérature, le cycle de ce coléoptère est le suivant :

La femelle pond les œufs (une centaine en tout) isolement dans les fleurs et sur les jeunes baies, dans lesquelles les larves se développeront. Ces larves, appelées couramment "vers", rongent les parties internes de la fleur, l'ovaire ou les graines. Parvenues à la fin de leur croissance, les larves quittent les framboisiers, s'enfoncent un peu dans la terre, près des tiges, et se nymphosent.

Ils ne sont a priori pas nés dans ce nid de Polistes, et ils étaient donc bien cachés au fond des alvéoles du nid, peut être pour se protéger des dernières nuits fraîches …

La Galéruque de l’aulne

Agelastica alni (Linnaeus, 1758) Coléoptère,  Chrysomelidae, Galerucinae

La Galéruque de l’aulne  est une espèce très commune d’insecte coléoptère appartenant à la famille des Chrysomelidae,  et qui peut se rencontrer en grand nombre. Une telle pullulation peut occasionner des dégâts importants sur ses plantes hôtes, des aulnes, l’aulne glutineux (Alnus glutinosusa) et l’aulne blanc (Alnus incana), où les larves dévorent les feuilles.

L’adulte mesure entre 8 et 10 mm; on le rencontre habituellement au mois de mai.

Sans être véritablement grégaire cet insecte vit plus ou moins en “colonies” d’où le côté parfois spectaculaire de ses dégâts. Les jeunes Aulnes sont particulièrement touchés, mais les plus âgés ne sont pas dédaignés pour autant , les pousses de l’année ayant la tendreté voulue.

Les attaques se traduisent par des perforations plus ou moins nombreuses et étendues, certaines feuilles pouvant déjà prendre des allures de véritables passoires.  Dès le début Juin les pontes  succèdent aux accouplements, et comme souvent elles sont déposées au verso des feuilles, d’où une protection efficace contre les intempéries, et le cas échéant contre une trop forte insolation.

Dinocampus coccinellae … un parasitoïde de la coccinelle

Dinocampus coccinellae (Schrank, 1802), Hyménoptère, Braconidé

Lors d’un passage dans une serre de culture, à la recherche des ravageurs, j’ai été attiré par une coccinelle qui ne bougeait pas (plus). En m’approchant, à la vue du cocon “attaché” à cette coccinelle, la cause était entendue : elle est parasitée.

J’avais déjà pu observer ce genre de cocon en forêt, à Ferrières, en 2012. Là aussi, ce parasitoïde (de chenilles) était une micro guêpe (2 – 3 mm) de la famille des Braconidés. Ψ

Ayant récolté coccinelle et cocon, j’ai pu récupérer l’imago issu du cocon. Sur la 4e photo, on voit clairement l’ouverture du cocon par laquelle l’adulte est sorti.

Cycle de vie (Wikipédia)

D’abord la femelle parasitoïde recherche une coccinelle adulte, préférablement une femelle et s’approche de son hôte : elle lui pénètre l’exosquelette à l’aide de son ovipositeur modifié. Elle déposera son œuf à l’intérieur de la coccinelle. L’éclosion se produit après 5 à 7 jours. La larve qui possède de grandes mandibules s’alimentera d’abord des œufs de la coccinelle. Par la suite, elle dévorera les corps gras ou les gonades de celle-ci.

Le développement larvaire prend de 18 à 27 jours. Lors de cette étape, la larve passera par 4 stades larvaires. Pendant ce temps, la coccinelle parasitée continue à s’alimenter jusqu’à l’émergence de la larve. Quand le moment est venu de se chrysalider, la larve paralyse son hôte et émerge de celui-ci. Il tissera un cocon entre les pattes de la coccinelle vivante. La coloration vive ou contrastante de l’hôte envoie un message d’avertissement (aposématisme) au prédateur et le cocon en bénéficie.

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Répartition en région Wallonne

La découverte de ces micro guêpes est fortuite (en ce qui me concerne en tout cas) et leur répartition est bien entendu mal ou pas connue. Cependant, la carte de répartition du DEMNA (dernière image) indique que d’autres observations ont été faites en 2012 / 2014, à quelques kilomètres de ma propre observation.