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La Galéruque de l’aulne

Agelastica alni (Linnaeus, 1758) Coléoptère,  Chrysomelidae, Galerucinae

La Galéruque de l’aulne  est une espèce très commune d’insecte coléoptère appartenant à la famille des Chrysomelidae,  et qui peut se rencontrer en grand nombre. Une telle pullulation peut occasionner des dégâts importants sur ses plantes hôtes, des aulnes, l’aulne glutineux (Alnus glutinosusa) et l’aulne blanc (Alnus incana), où les larves dévorent les feuilles.

L’adulte mesure entre 8 et 10 mm; on le rencontre habituellement au mois de mai.

Sans être véritablement grégaire cet insecte vit plus ou moins en “colonies” d’où le côté parfois spectaculaire de ses dégâts. Les jeunes Aulnes sont particulièrement touchés, mais les plus âgés ne sont pas dédaignés pour autant , les pousses de l’année ayant la tendreté voulue.

Les attaques se traduisent par des perforations plus ou moins nombreuses et étendues, certaines feuilles pouvant déjà prendre des allures de véritables passoires.  Dès le début Juin les pontes  succèdent aux accouplements, et comme souvent elles sont déposées au verso des feuilles, d’où une protection efficace contre les intempéries, et le cas échéant contre une trop forte insolation.

L’Andrène fauve

Andrena fulva (Müller, 1766) Hyménoptère,  Apidae , Andrenidae

L’Andrène fauve est une autre andrène printanière, visible en Belgique, de mars à mai. Elle mesure 12 à 13 mm.

Avec son corps de bourdon, à longue pilosité rousse sur tout le dos, mais noir foncé sur la face ventrale, il est  impossible de la confondre avec une autre.

C’est une espèce non exigeante. Dans les jardins, elle butine volontiers les groseilliers rouges ou à maquereau. Nidifie dans le sol en bourgade parfois importantes.

Surtout dans les jardins, parcs et bois clairs, aussi dans les gravières et sur les pelouses sèches.

Andrena clarkella

Andrena clarkella (Kirby 1802), Hyménoptère, Apidae , Andrenidae

Avec les premiers beaux jours du printemps, reviennent les abeilles solitaires. Une des premières Andrènes, est Andrena clarkella, qui est visible de mars à mai en Belgique. Elle mesure de 13 à 15 mm.

C’est une abeille oligolectique sur les Saules, ce qui signifie qu’elle (la femelle en tout cas) butine de manière spécialisée un seul type de pollen, typiquement un seul genre de plantes à fleur. On la rencontre dans les bois ouverts et les landes.

La femelle a un abdomen noir densément poilu (surtout sur tergites 1 et 2); les tibias et les basitarses 3 sont jaune-orangé (mais cette couleur est souvent cachée par le pollen qui couvre ses pattes postérieures).

Elle creuse son nid dans le sol , soit en petites grappes (par exemple, entre les racines d’un grand arbre) ou dans des agrégations étendues et denses au niveau du sol, et aussi sur des sols en pente.

Heterogaster urticae : la punaise de l’Ortie

Heterogaster urticae (Fabricius 1775) Hémiptère (Hétéroptère), Lygaeidae

La pullulation d’insectes a toujours à mes yeux, un caractère quelque peu mystérieux : comment expliquer l’apparition en un même lieu, souvent restreint (de l’ordre du m²), en une très courte période, de tant d’individus, qui cohabitent les uns sur les autres ?

La dernière pullulation, c’est sur l’Ortie que je l’ai observée, cette plante qui récompense bien souvent l’entomologiste tellement son cortège d’insectes (y compris parasites et prédateurs) est vaste.

Elle était le fait de la Punaise de l’Ortie … la bien nommée ! Des milliers d’individus, à tous les stades larvaires, ou adultes, agglutinés sur quelques pieds d’orties, en bord de chemin.

C’est une petite punaise brun-noir (7 – 8 mm), de forme ovale, au régime polyphage qui consomme à la fois des proies et la sève des orties.

Dinocampus coccinellae … un parasitoïde de la coccinelle

Dinocampus coccinellae (Schrank, 1802), Hyménoptère, Braconidé

Lors d’un passage dans une serre de culture, à la recherche des ravageurs, j’ai été attiré par une coccinelle qui ne bougeait pas (plus). En m’approchant, à la vue du cocon “attaché” à cette coccinelle, la cause était entendue : elle est parasitée.

J’avais déjà pu observer ce genre de cocon en forêt, à Ferrières, en 2012. Là aussi, ce parasitoïde (de chenilles) était une micro guêpe (2 – 3 mm) de la famille des Braconidés. Ψ

Ayant récolté coccinelle et cocon, j’ai pu récupérer l’imago issu du cocon. Sur la 4e photo, on voit clairement l’ouverture du cocon par laquelle l’adulte est sorti.

Cycle de vie (Wikipédia)

D’abord la femelle parasitoïde recherche une coccinelle adulte, préférablement une femelle et s’approche de son hôte : elle lui pénètre l’exosquelette à l’aide de son ovipositeur modifié. Elle déposera son œuf à l’intérieur de la coccinelle. L’éclosion se produit après 5 à 7 jours. La larve qui possède de grandes mandibules s’alimentera d’abord des œufs de la coccinelle. Par la suite, elle dévorera les corps gras ou les gonades de celle-ci.

Le développement larvaire prend de 18 à 27 jours. Lors de cette étape, la larve passera par 4 stades larvaires. Pendant ce temps, la coccinelle parasitée continue à s’alimenter jusqu’à l’émergence de la larve. Quand le moment est venu de se chrysalider, la larve paralyse son hôte et émerge de celui-ci. Il tissera un cocon entre les pattes de la coccinelle vivante. La coloration vive ou contrastante de l’hôte envoie un message d’avertissement (aposématisme) au prédateur et le cocon en bénéficie.

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Répartition en région Wallonne

La découverte de ces micro guêpes est fortuite (en ce qui me concerne en tout cas) et leur répartition est bien entendu mal ou pas connue. Cependant, la carte de répartition du DEMNA (dernière image) indique que d’autres observations ont été faites en 2012 / 2014, à quelques kilomètres de ma propre observation.