L’Osmie cornue

L’Osmie cornue (Osmia cornuta) vole de mars à mai. C’est une abeille solitaire très commune, principalement dans les jardins et les parcs, mais aussi dans les chemins creux. Elle bénéficie de l’élévation des températures moyennes et son aire de répartition est en expansion, surtout dans les villes.

La femelle a une pilosité noire, rouille vif sur l’abdomen et la brosse ventrale ;elle porte des cornes sur l’avant de la tête. Le mâle a une houppe de poils blancs à l’avant de la tête ainsi que la “barbe” de même couleur. La femelle mesure entre 12 et 15 mm, le mâle de 11 à 13 mm.

Début mars, en attendant la sortie des femelles, les mâles passent leur temps entre butiner, se réchauffer au soleil, sur les murs ou les plantes ou bien, et surtout, guetter les femelles. L’accouplement a lieu peu après la sortie des femelles. Une fois l’accouplement réalisé, le mâle se contente de recommencer son manège.  Au bout de quelque jour on aura beaucoup moins de prétendants à inspecter la sortie des nids de l’année précédente.  Soit toutes les femelles sont sorties et par quelque sens affûté ils en sont informés, soit ils ont été chercher fortune ailleurs, soit peut être ils ont terminé leur courte mission et se prélassent sur les fleurs ou plus probablement sont morts.

Une fois la femelle fécondée, elle se met à inspecter chaque ouverture présentant le bon profil et tout ce qui ressemble à un trou, donc toute tâche sombre ou toute ouverture, excavation (d’une taille raisonnable) est l’objet d’une visite de principe. Si cela ne mérite pas plus ample investigation (simple tâche sombre), elle vole bien vite vers plus intéressant. Par contre si c’est bien une ouverture, elle l’inspecte plus en détail en se posant tout d’abord à l’entrée. Mais si une autre Osmie occupe déjà le nid, celle-ci aura laissé un message (chimique ?) sans équivoque, “occupé”.

La femelle nidifie dans diverses cavités horizontales qu’elle ne creuse pas elle-même. Elle utilise par exemple de vieilles galeries creusées dans les murs et peut s’adapter à des cavités de forme irrégulière.

Pas de message dissuasif ? Alors elle pénètre et inspecte l’intérieur du trou. Elle peut dans ce cas rester longtemps à l’intérieur, parcourant probablement l’habitat pour en apprécier le confort, mais elle ressort souvent pour passer à l’ouverture voisine et recommencer ainsi longtemps avant de se décider. Très rapidement pourtant on pourra en voir une, deux puis davantage entrer avec conviction maintenant chacune dans leur nid. Là où elles hésitaient, tergiversaient … elles entrent maintenant d’un seul trait. Passage à la phase récolte et ponte.

La femelle dispose ses œufs suivant le sexe, dans l’ordre dans lequel ils doivent sortir : les mâles qui sortent environ 2 semaines avant les femelles sont pondus en dernier lieu, et se développent donc dans les cellules les plus proches de la sortie.

Quand tout sera fini, dans quelques semaines tout au plus, dans chaque nid nous trouverons toute une enfilade de cellules séparées les unes des autres par une cloison de terre, un gros bouchon final obstruant l’entrée.

Osmia cornuta mâle Osmia cornuta mâle Osmia cornuta femelle Osmia cornuta nid rebouché Osmia cornuta femelle Osmia cornuta nid Osmia cornuta femelle Osmia cornuta mâle guettant une femelle Osmia cornuta femelle Osmia cornuta mâle Osmia cornuta mâle émergeant du nid
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Osmia cornuta mâle guettant une femelle

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